A.B. : Combat pour la vie et carcinome épidermoïde

La vie nous réserve bien des misères, mais avec son lot de bonnes surprises aussi. Souffrant d’hémorroïdes depuis de longues années, je dus laisser ce problème au second plan pendant très longtemps, d’autres incidents dans ma vie devenant prioritaires. Voici le menu qui me fut proposé après le franchissement de mes «cinquantemps » :

 

En 2010, ce sont les entrées, je dois rester deux mois au lit pratiquement sans bouger avec une volumineuse hernie discale qui fut résolue par une opération du dos, avec le remplacement d’un disque vertébral par une arthrodèse lombaire, suivi de cinq semaines de rééducation.

 

Puis, il y eût le décès de mon fils aîné en 2012, cinq années après un grave accident de voiture qui l’avait laissé tétraplégique, avec un handicap à plus de 80 %. Inutile de vous dire que mes « hémorroïdes » n’étaient déjà devenues qu’un détail…

 

En 2014, à cause d’une simple grippe, j’eus des difficultés croissantes pour respirer, et mon médecin décida cinq jours plus tard d’appeler le Samu. Direction les urgence sous oxygène (15 litres/minute), pour compenser un taux de saturation très bas à 72 % et un syndrome de détresse respiratoire aiguë… S’ensuivirent 2 semaines de coma, 2 mois en réanimation avec un respirateur artificiel qui m’a permis de contracter, en prime, ce que l’on appelle dans le jargon hospitalier une maladie nosocomiale. Mon pronostic vital fût incertain pendant plus de huit semaines avec  beaucoup de fièvre, et ma famille fut sollicitée deux fois en vue d’une issue fatale proche. Cette année là, à l’hôpital où je me trouvais, il y eut cinq cas de grippe avec des pathologies lourdes équivalentes, dont deux décès, mais j’eus encore de la chance.

 

Au moment ou le besoin d’exprimer sa détresse est très fort, la pose d’une canule en plastique par trachéotomie m’a fait connaître les joies de la perte de parole pendant dix longues semaines. Pendant mon séjour à l’hôpital, j’eus droit à la pose de quelques sondes dont une gastrostomie pour m’alimenter directement car j’avais perdu 27 kilos en 4 semaines. Après plus de 3 mois passés en soins intensifs, et quelques autres interventions chirurgicales pour soigner un pneumothorax récidivant, plusieurs poses de drains, un talcage. En guise de dessert, j’eus droit à une première verticalisation et le maintien assis au fauteuil pendant deux à trois heures, le temps de bien réveiller mes douleurs lombaires qui me rappelaient à quel endroit précis se trouvait ma prothèse et mes points d’arthrose.
Il m’arrivait d’en pleurer de douleur, mais le personnel soignant était formidable avec moi.

 

De plus, je le redis car c’est un détail non négligeable, j’ai dû subir ces mésaventures avec une impossibilité totale de parler à cause de la trachéotomie. On m’ôta cette maudite canule seulement quatre jours avant de quitter l’hôpital en civière pour un nouveau séjour de six semaines dans un centre de rééducation, duquel je ressortit avec une canne et un déambulateur, mais je marchais, je mangeais, d’abord mouliné puis haché, et…je parlais.

 

S’ensuivit toute la rééducation consécutive à une immobilité prolongée et tout ce que cela implique au niveau motricité, j’ai néanmoins bien récupéré. Ah ! Le corps humain, quelle merveille. A cette époque, je ne me doutais pas que j’allais devoir étudier aussi le cancer !

 

Comme mes hémorroïdes devenaient insignifiantes devant tout le reste elles furent un peu mises de coté, délaissées, car j’avais besoin d’oublier mes séjours en milieu hospitalier. Celles ci ont fini par s’aggraver au fil du temps, au point de devenir hémorragiques et je dus consulter en urgence un spécialiste qui m’a aussitôt dirigé vers un chirurgien, lequel m’a gentiment proposé de me garder en clinique et de m’opérer le lendemain matin. J’ai compris qu’il valait mieux accepter, et la pièce de résection fut envoyée pour une analyse pathologique, avec dix jours plus tard, un retour de diagnostic positif : Carcinome épidermoïde intraépithélial de haut grade, (AIN3) pour les intimes.

 

Entre temps, il s’était développé un gros ganglion de 3 cm dans l’aine répondant au doux nom d’adénomégalie…sans toutefois ni bloquer l’artère fémorale, ni occasionner de gêne conséquente, mais quand on vous dit tumeur, on l’entend dans le langage des oiseaux. Au-delà de la panique qui s’ensuit pendant plusieurs jours, ça permet aussi de faire appel a toutes vos ressources pour rester en vie, ne serait-ce que par esprit de contradiction ? Toujours est il que le rythme s’accélère quelque peu, et on se met en mode recherche…

 

Je vous livre en vrac, les résultats de ces recherches pour les partager un peu avec vous. Pour vous faciliter les recherches sur Google, les mots clés sont en italique dans le texte. Une cousine proche me parle de l’Association Cancer et Métabolisme et du régime cétogène, plusieurs amis ou des personnes rencontrées au hasard de la discussion m’ont parlé d’armoise annua, de vitamine C liposomale, de curcumine, de thé vert, d’amandes amères de noyaux d’abricot (vitamine B17), de décoctions de desmodium

 

J’ai pu aussi, soit grâce à internet, soit grâce à des ami(e)s, retrouver les différentes approches très instructives qui ont été établies sur ce sujet par des personnes comme Luc Bodin, le docteur Laurent Schwartz, le docteur Ryke Geerd Hamer, Alain Scohy, Pierre Tubery, Thierry Casasnovas, et Sylvain Bodiot, un naturopathe iridologue, que j’ai pu rencontrer…

 

J’ai donc réduit autant que possible le sucre et les glucides (il faut avoir le réflexe de lire toutes les étiquettes  concernant les valeurs nutritionnelles), et j’ai commencé illico un régime cétogène que j’ai suivi au mieux pendant 3 ou 4 mois, aussi une cure de curcumine, et environ un gramme par jour de vitamine C liposomale qu’on trouve sous diverses formes sur internet mais que l’on peut aussi la faire soi même assez facilement.

 

Autant que possible, supprimer le gluten et les féculents, réduire les viandes et manger plutôt des poissons gras, sardines, anchois, harengs, saumon, manger aussi beaucoup de légumes verts, des avocats, faire des jus de céleri + persil plat + concombre.

 

Le régime cétogène c’est moins de 20g de glucides par jour pour passer en cétose, et ensuite, moins de 50g de glucides par jour pour rester en cétose. Avec une proportion globale de 70 % de lipides, 25 % de protéines, et moins de 5 % de glucides.

 

Suite à ma prise de contact avec l’association, j’ai commencé le traitement métabolique :
Pour le premier mois :
Naltrexone Révia > 1 gélule par jour
Garcinia Cambogia > 15 gélules par jour
Sodium R Lipoate > 12 gélules par jour
Pour les deux mois suivants :
Garcinia Cambogia > 9 gélules par jour
Sodium R Lipoate > 6 gélules par jour

 

Lorsque j’ai commencé le traitement métabolique, je l’ai suivi pendant 3 mois sans le naltrexone, en réduisant les prises de gélules de presque moitié dès que j’ai commencé la chimio deux mois après, j’ai donc continué le traitement métabolique le premier mois de chimio qui a duré environ deux mois. Ensuite j’ai arrêté le complètement traitement pendant deux mois : un mois avant de terminer les séances radiothérapie et chimio et jusqu’à un mois après avoir terminé la dernière séance, puis j’ai refait un second traitement métabolique de 3 mois un mois après le traitement « conventionnel » chimio et radiothérapie. Dans ce second traitement métabolique de 3 mois, commencé un mois après la chimio, j’ai alors inclus le naltrexone qui avait été prescrit et préparé en gélules de 4,7 mg en pharmacie. Le traitement était de 5 gélules de garcinia cambogia 3x/jour + 4 gélules de sodium R lipoate 3x/jour + 1 gélule de 4,7 mg de naltrexone le soir vers 21h ou 22h pour le premier mois, ensuite 3 gélules de garcinia cambogia 3x/jour + 2 gélules de sodium R lipoate 3x/jour, plus de naltrexone.

 

J’avais commencé le régime cétogène 3 mois avant la chimio et je me suis efforcé de le maintenir au mieux jusqu’au début de la chimio, ensuite j’ai un peu relâché, mais raisonnablement, c’est à dire en consommant le moins possible de sucre, mais en mangeant un peu plus de tout ce qui me faisait envie, car la chimio dégoûte un peu de manger, surtout si on a des nausées, il faut que le plaisir de manger compense. Actuellement, j’ai arrêté tout régime depuis 3 mois, mais en gardant à l’esprit que le sucre nourrit le cancer, qu’il vaut mieux adopter une hygiène de vie qui se rapproche du bon sens alimentaire, ne serait-ce que par prévention.

 

J’ai quand même fait tout le suivi médical conventionnel : Scanner, IRM, TEP-Scan et autres endoscopies, le diagnostic est : réponse complète, plus de cancer, aux analyses sanguines les marqueurs sont bons, tout est rentré dans l’ordre, il ne reste que les effets secondaires de la chimio et les brûlures dues à la radiothérapie qui font que l’on m’a fortement déconseillé de faire opérer mes hémorroïdes, même après plusieurs années, car après une radiothérapie, la cicatrisation peut poser problème et se compliquer en ulcères.

 

Je vais maintenant avoir un suivi tout les six mois qui va aller en s’espaçant et qui est peut-être superflu mais je vais quand même aller au bout de ma démarche dans le traitement conventionnel, même si je pense que dans la plupart des cas, celui ci aurait pu être évité si mon histoire personnelle avec ce cancer n’avait pas commencé un peu à l’envers par une opération qui a précipité les événements, décidément, la vie nous réserve bien des misères, mais avec son lot de bonnes surprises aussi.

 

En conclusion outre le fait que j’aurais pu m’en passer, ce cancer m’aura appris beaucoup de choses intéressantes et m’a fait connaître aussi des personnes formidables.

Partageons…

 Alain Barthe »