Gilles de la Brière : Quatre ans déjà !
En décembre 2012, Flo ma femme avait de violents maux de tête. C’était le nouveau départ de son cancer. Récidive avec entre 12 et 14 métastases au cerveau, de 20 à 30mm chacune, diagnostique sans appel de Dr Berroir Neurologue au CHAL (Centre Hospitalier Alpes Léman).
Je ne reprendrai pas ici l’histoire de ce que nous avons vécu. Quatre ans ! N’est-il pas temps de tirer un premier enseignement du traitement métabolique, mis en place à travers bien des tâtonnements, avec beaucoup de chance en ce qui nous concerne ?
Bien entendu il ne faut pas attendre autre chose que l’expression de conclusions et d’impressions personnelles, surtout pas de démonstrations scientifiques à caractère médical.
C’est une tentation bien courante des médecins, de dire donnez-nous des preuves. Ne serait-ce pas plutôt leur rôle aux médecins de chercher ces preuves à partir des faits que nous leur exposons ?
Quant aux malades, ils veulent aussi des preuves, sinon des garanties. Que ne demandent-ils pas la même chose à leurs oncologues : ils n’auront que des statistiques, or une statistique n’aura jamais guéri personne (surtout quand elle est fausse).
Je ne suis que l’époux d’une malade condamnée à plusieurs reprises par la médecine, mais guérie aujourd’hui, et qui a suivi la voie du traitement métabolique.
Depuis quatre ans, en soignant Flo, puis en aidant d’autres malades en partageant avec eux notre expérience, puis celle que d’autres ont vécu je puis affirmer les choses suivantes :
– La voie métabolique est probablement la voie de la guérison du cancer.
– L’inflammation est sans doute le point clé du développement et de la naissance du cancer.
En ce sens cela confirme les points essentiels découverts par le Pr Otto Warburg[1] , le cancer est une maladie métabolique, puis les résultats des travaux des américains, Dr Thomas N. Seyfried (Université de Boston USA), Dr Burt Berkson (New Mexico USA) qui ont cherché les meilleurs moyens de supprimer les inflammations.
Il ne faut pas attendre du traitement métabolique un effet miraculeux ni magique. C’est un traitement, certes pas si difficile que cela, mais qui répond à des règles et qu’il faut donc suivre avec un minimum de rigueur et de persévérance. C’est un traitement ne présentant pas d’effets secondaires potentiellement graves, ses effets sont rapides. Mais il ne faut pas, non plus, vouloir en 24 h ce que l’on est prêt à attendre des mois avec des thérapies allopathiques lourdes et incertaines.
D’une manière générale, je peux encore affirmer :
– Dans presque tous les cas le traitement à un effet, souvent significatif. Rares sont les fois où il ne passe rien. Mais cet effet est parfois temporaire, ou ne suffit pas à renverser l’évolution du cancer.
Les raisons à cela sont nombreuses :
– l’état d’avancement de la maladie et l’état général du malade ont atteint un point de non-retour.
– de nombreuses personnes, qui se disent convaincues, vont cependant abandonner cette option, ou vont vouloir l’associer avec d’autres qui peuvent souvent être contre indiquées (cas d’environ 50% des chimios).
– d’autres vont aller chercher sur internet de nombreuses informations qu’il leur est impossible de trier, en effet je dirai que l’on trouve tout sur internet, et que beaucoup de choses sont ou ont été vraies. Mais comment savoir que telle recommandation n’est plus d’actualité parce que la science ou les constats ont montré qu’elle était devenue caduque, ou que la soi-disant argumentation scientifique n’a qu’un caractère commercial, etc… Infinies sont les questions que pose la fréquentation d’internet.
– enfin la réussite du traitement métabolique va aussi dépendre, comme les autres traitements d’ailleurs, de la nature des produits, des associations qui vont être faites, des quantités utilisées.
– Et il y a aussi tous les aléas de vie quotidienne, les petites maladies (grippes, gastros, chutes) et aussi les antécédents plus ou moins graves (diabète, accidents ou déficiences cardiaques, etc), séquelles de traitements antécédents (ablation complète ou partielle d’organes complets, poumon, intestin, sein, vessie, etc.), qui vont compliquer le suivi d’un traitement.
– Et enfin l’environnement social et psychologique qui sera soit un atout, soit un handicap pour le malade. Ceci dit, avoir le moral ou la forme c’est bien, cela peut aider pour prendre les bonnes décisions et les appliquer, mais il est rare que cela suffise pour guérir, pour cela il faut répondre à la cause de la maladie, en l’occurrence l’inflammation.
– Et pour conclure, si tous les cancers passent par la phase inflammation, beaucoup de choses sont inconnues, même si inévitablement il y a une explication au fait qu’il y a ou non un effet.
Lorsque nous sommes sortis Flo et moi de la voie classique, chirurgie, chimio, radiothérapie, curiethérapie, nous ne connaissions rien d’autre.
Nous commencions à entendre parler des thérapies ciblées, d’immunothérapies, formules bien prometteuses selon leur promoteurs, mais comme le font remarquer les Professeurs Even et Debré, sans pratiquement de résultats à ce jour[2] .
Depuis ce jour faste où des médecins honnêtes nous ont dit : « On ne peut plus rien pour vous », nous rendant ainsi notre liberté, et sans vouloir nous imposer des thérapies inutiles et destructrices. Depuis ce jour nous avons découvert que plusieurs dizaines de produits ou de techniques avaient une influence sur le cancer, sans qu’aucun ne soit décisif à lui seul.
La seule combinaison qui ait pour le moment montré une efficacité est l’association suivante :
– l’utilisation d’antioxydants (sodium R lipoate + Garcinia Cambogia ou Hydroxicitrate)
– le régime cétogène
– l’exercice
Dans les situations critiques il faut tenter de réduire au préalable le nombre des cellules cancéreuses, le régime cétogène est un des premiers moyens dans la mesure où il est applicable, mais il en existe d’autres.
Chaque année depuis ces quatre ans, j’ai appris et constaté de nouvelles choses. Le traitement dit « métabolique » a été largement modifié et amélioré grâce aux constats et aux remarques faites par de nombreuses personnes engagées dans cette voie-là, bien des inconnues laissées en chantier ont été éclaircies.
Cette approche au caractère certes empirique, mais réaliste et concrète, nous a permis de nous entraider en évitant les accidents inévitables liés aux essais thérapeutiques mais non encadrés de la recherche dite « scientifique ».
[1] Prix Nobel de Médecine. 1931.
[2] Pr Philippe Even – Pr Bernard Debré. Guide des 4.000 médicaments p.123. « Mais c’est la douche froide, car jusqu’ici, rien de tangible ».
J’ai personnellement été soigné en 1970 à Abidjan par Bernard Debré, de colites néphrétiques avec un médicament très efficace le baralgin , qui curieusement est aujourd’hui interdit en France depuis 2009, mais vendu dans de nombreux pays.